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PEURS

La peur est salvatrice : je n'enjambe pas la balustrade de l’édifice sur lequel je suis grimpé, car j’ai peur de tomber dans le vide et de mourir. Nos peurs sont naturelles, elles découlent de nos croyances, et réciproquement. Si j’ai la croyance qu’il est difficile d’apprendre la musique, j’aurai sans doute peur d’acheter un violon, pour moi, et peut-être aussi pour mon fils (les peurs sont transmissibles). Je range dans la catégorie des peurs également nos complexes, ceux mis en évidence par Jung, et qui nous plongent "dans un état de non-liberté, de pensées obsédantes et d'actions contraignantes" pour reprendre ses termes. 

 

Nos peurs sont toujours légitimes, puisqu'elles sont de l'ordre du sentiment. Elles sont l'émotion résultant de stimuli extérieur se confrontant à notre intérieur, notre vécu, notre histoire. Il ne s'agit pas de nier ce sentiment, au contraire, il faut l'accueillir et en prendre pleinement conscience, pour essayer d'en analyser les causes. L'enjeu est celui de notre liberté d'action. Nos peurs peuvent nous faire oublier que nous avons toujours le choix. L'arme de la peur est un outil de manipulation pour tout décideur qui se respecte. 

En matière de santé, ma croyance est double pour ma part : d’abord je pense que je ne vais pas attraper la maladie (je le formule à la forme positive et non négative: je vais “gagner contre le virus”). Je n'ai "pas peur" de la maladie a priori. Si toutefois je l’attrape, j’ai la croyance que je vais surmonter “cette épreuve”, que mon corps avait besoin de refaire son immunité en se confrontant au mal. J’ai alors confiance que mon corps dispose de la force nécessaire pour l’affronter, mais je peux bien sûr l’y aider avec des moyens naturels d’abord, et en ayant recours à la médecine plus conventionnelle ensuite (je n’aime pas le mot “traditionnel”, car il n’y a rien de traditionnel dans les médicaments chimiques prescrits pas la médecine conventionnelle). Au final, je surmonte ma peur qui n’en est plus une.

A force d’avoir peur, on peut se créer la maladie. C’est ennuyeux cette affaire-là. L’effet nocebo (effet placebo en négatif) le prouve. Laurent Gounelle en parle de façon romancée dans son livre “Le jour où j’ai appris à vivre”. Je plains les hypocondriaques. Surtout, qu’ils n’écoutent pas les médias, car les médias savent nous effrayer. Tous les ans, c’est la terrible grippe qui nous envahit (mass media). Evidemment, la crise de la covid nous offre pléthore d’exemples et a réveillé la peur de mourir qui sommeille en nous, peur pour soi-même ou son prochain. Tous ces chiffres égrenés au début avec le comptage des cas, puis des morts… Dommage que les médias ne fassent pas de même avec les morts liés au tabac (pour rappel : 75 000 morts par an, TOUS les ans). Peut-être sauverions-nous des vies ? Idem avec la voiture (entre 3 et 4000 morts, TOUS les ans). Avons-nous peur en montant dans une voiture ? Devrions-nous avoir peur ? Cela nous rendrait-il plus prudent ?
 

Et les vaccins alors ? Un vaccin n’est pas une thérapie, c’est une sorte de médicament qui est censé prévenir la maladie. J’en déduis que la propension à se faire vacciner est étroitement liée au degré de peur que l’on a d’attraper la maladie pour laquelle le vaccin protège, de la surmonter (d’affronter les conséquences graves de la maladie). Je me demande toujours pourquoi une personne vaccinée a peur d’un non vacciné, alors qu’elle est censée être protégée : elle n’a théoriquement plus rien à craindre… Je traite de cette question plus en détail au chapitre pour le libre choix vaccinal.

Quel rôle jouent l’Etat et les labos dans la fabrication de la peur des citoyens?

Voici un poster de prévention contre le tétanos, que j’ai trouvé dans un cabinet médical. Difficile d'ignorer le titre ! Ca fait peur, non ? C’est le but non avoué de cette affiche éditée par LFB, groupe pharmaceutique spécialiste des médicaments issus du vivant, dont le site internet annonce un profit de 350 millions de chiffre d'affaires en 2019, et dont le slogan est "l'engagement éthique".

Deux questions me viennent :

  • est-il éthique d'utiliser la peur pour inviter à la vaccination ?

  • la peur du tétanos en France est-elle justifiée ?

Je pense qu'ici on utilise la peur pour faire agir dans le sens souhaité par le laboratoire. L’Etat s’en défendrait et parlerait plutôt de campagne de prévention qui repose sur l'information. L'information du titre est d'ailleurs tout à fait exacte. Mais lorsque l’émotion suscitée domine l’information véhiculée (il faut savoir que le tétanos est seulement responsable d’environ 4 morts par an, d’après l’Institut de veille sanitaire, et ce sont des personnes âgées qui décèdent, sans qu’on décèle forcément la plaie d’origine) mon avis est qu’on utilise franchement le levier de la peur, cette peur qui fait rentrer l'irrationnel, et qui nous pousse à agir aveuglément, sans se poser de question.

Mes peurs personnelles portent plus sur les effets secondaires du vaccin (voir le chapitre mes convictions), et là, c’est plutôt “silence radio” officiel : ils semblent ne pas exister, puisqu’on ne les a pas trouvés, (car on ne les a pas cherchés!).

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